« Notre peuple n’a pas assez de nourriture... C’est très douloureux de voir des gens, des enfants et des femmes, chercher de la nourriture dans les poubelles désespérément. »
Après une décennie de guerre civile, la Syrie fait face à une importante pénurie alimentaire qui pousse les mères et les enfants à fouiller dans les poubelles à la recherche de nourriture, rapporte Aid to the Church in Need (ACN).
Les conflits armés avec l’Etat Islamique a contraint environ 13 millions de personnes a fuir leur domicile sans ressources et moyens de subsistance. Les Syriens « survivent avec un repas par jour ou moins » affirme sœur Annie Demerjian auprès de ACN. Des centaines de milliers de personnes se trouvent sans emploi et sans revenu déplore la religieuse qui estime que « l’explosion de la pauvreté est aujourd’hui pire qu’en temps de guerre ».
« Notre peuple n’a pas assez de nourriture ... C’est très douloureux de voir des gens, des enfants et des femmes, chercher de la nourriture dans des poubelles désespérément. »
Alors qu’environ 60% de la population syrienne n’a pas assez de nourriture, « un demi-million d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance ou de malnutrition chronique » en 2020, selon les données du Programmes alimentaires mondial (PAM).
La semaine dernière, l’organisation caritative catholique, Aid to the Church in Need, a lancé une campagne intitulée « Avide d’espoir » pour venir en aide aux Syriens en difficulté. Elle prévoit d’utiliser les dons récoltés pour offrir des bons alimentaires, des vêtements pour les enfants ainsi que de l’argent pour aider des centaines de syriens menacés d’expulsion après avoir pris du retard sur le paiement de leur loyer.
Syria Appeal: Hungry for Hope - https://t.co/zhFsmTFDPU pic.twitter.com/Cm8CpkH8qc
— Aid to the Church in Need (@acn_uk) July 23, 2021
Annie Demerjian a exprimé sa gratitude envers les membres d’ACN qui « ont continué de les soutenir malgré toutes les difficultés que le monde traverse » en période de crise sanitaire. Elle a également remercié les contributeurs pour leur soutien continu dans un contexte difficile de guerre évoquant « l’image de saint Paul ».
« Dieu merci pour votre aide, je garde toujours à l’esprit l’image de saint Paul qui a dit que si une partie du corps souffre, tout le corps souffre. Vous vivez vraiment cette image. Vous partagez notre souffrance, non seulement en nous gardant dans vos prières, mais aussi en nous soutenant, en nous aidant à répondre à nos différents besoins. »
Sarah Bordin